à toute puissance
Nos gouvernances éclatées nous ont formaté à accepter des expressions venues d’elles, qui n’ont rien à voir avec notre état de nature. Alors que nous sommes les seuls mammifères au monde dans cette obligation, il est constitutif d’être choqué par les mots d’éditorialistes prônant un « nécessaire retour à l’emploi ». En sous texte il faut entendre une obligation à un esclavage volontaire. Car si tu ne bosses pas, tu ne manges pas. Alors cela dit, que ce que tu pourras te payer ne te nourrira pas ou très mal. Constatez qu’il n’est jamais évoqué l’obligation de retour à l’emploi pour un avocat, un pilote ou un ministre et pour tous ces métiers protégés par de haut niveau d’études. Le problème essentiel est là. Tous bien éduqués, nous aurions d’autres problèmes mais pas ceux-là. Le travail est un bien de luxe, son prix est exorbitant et loin de toutes les bourses, et notre système éducatif est obsolète. Pour les mêmes raisons, bien s’éduquer coûte cher. Loin de toutes les bourses. Car ce n’est jamais le problème du niveau intellectuel de l’élève, mais toujours le budget que ses parents peuvent y consacrer. Notre si brillant précédent premier ministre, né ailleurs, serait comme tout le monde passé en prison pour deal ou conduite sans permis. Mais il a eu la chance d’évoluer dans un meilleur environnement, good for him. Alors un peu d’humanité et surtout d’humilité de la part des donneurs de leçons, et nous le peuple, souverain, il est temps de repenser notre macro système pour réparer ce monde en déliquescence absolue.
Faut-il encore écouter tous ces spécialistes de l’économie, de la politique et leurs débats hors sol ? Encore, ceux soumis à l’obligation du salariat de base n’y comprennent rien, n’écoutent même pas, hélas ! Ces justifications oiseuses ne méritent pas d’attention, ni de commentaires. Ce sont justement des arguments ne servant qu’à justifier de hautes rémunérations entre professionnels de milieux consanguins. Dit avec autorité, ces propos ne tiennent pas car ils ne sont qu’analytiques et ne soignent rien.
Autre expression débilitante : « intelligence collective ». Ce n’est qu’un piège autour de diviser pour mieux régner. L’intelligence collective c’est de la dilution. Il faut la replacer dans notre monde, où le niveau intellectuel général dégringole. Analysez simplement les sottises de nos contemporains pour comprendre que cette intelligence collective au pouvoir va nous achever plus rapidement encore. L’intelligence collective à l’académie française et l’intelligence collective dans une classe de maternelle c’est la même pour vous ? Dans notre réalité elle ne fera que de réduire à zéro les avis d’experts, face aux poncifs de la masse. Alors peuple souverain, rassemblons-nous, comptons-nous et rangeons-nous.