comment pourrions-nous procéder ?
D’abord, je me dois de vous demander pardon, car je ne souhaite pas vous blesser. Je ne veux offenser personne, c’est pourtant si facile à éviter. Il suffit de bien peser ses mots, et de corriger au fil de l’eau, en fonction des réactions de son interlocuteur. La bienveillance est bonne et constructive. Mais ici c’est difficile. Je ne vois pas votre visage, n’entends rien de votre langage corporel, nonobstant continue tout de même. Surtout que la pensée est fluide, court de plus en plus vite, et mon doigt sur le clavier a du mal à suivre, a peur d’en oublier, feinte même pour ne pas trop interpréter. Anyway comme on dit, loin de Laroche-Migennes.
Il est donc actuellement question d’une fenêtre. Ouverte sur le changement, souhaitée par tous. Certains veulent ceci, d’autres cela, en fonction de sa compréhension, de son éducation, de sa trajectoire, … Donc des choses contradictoires, laissant la place au refus, sur fond de « vous n’êtes même pas d’accord entre vous ! ». Il n’y a rien de cynique, vous faites la même chose avec vos collègues.
Nous n’y arriverons jamais par cette voie, parce que nous cherchons le PPCM [plus petit commun multiple]. Impossible, nos centres de gravité étant différents, excentrés les uns par rapport aux autres, il y a rarement concordance. Même plus besoin de diviser pour mieux régner. Le travail se fait tout seul. La seule destination ici c’est la révolution, nombreux sont ceux qui y voient des vertus. Oubliant que c’est un chemin hasardeux, semé de douleurs, de violences et d’embuches, pour des résultats sans pertinence, trop terre à terre.
Alors que nous avons besoin du PGDC [plus grand dénominateur commun]. Là il y a tout de suite des possibilités de s’entendre. Tout le monde peut s’y retrouver, il n’est qu’une question d’angle pour y accéder, par des modalités gagnant/gagnant.
Donc passons par cette fenêtre, ce moment, pour créer et mettre en oeuvre la société de tout à l’heure. Nous en avons besoin, les enjeux devant nous sont bien connus, et nous pouvons le faire dorénavant, nous avons collectivement parcouru un si long chemin.
Voilà.
Aujourd’hui, chacun cherche du travail. C’est très réducteur. Il s’agit de survivre, plus que de vivre. Chacun doit inventer des stratégies pour en trouver. Jusqu’à se mettre derrière une caisse enregistreuse 35 heures par semaines 11 mois par an, avec un bac + 5. Terrible gaspillage de moins en moins rare, sachant que les caisses savent déjà se garder toutes seules. Ce n’est pas vivable sur un plus long terme. Pour illustrer, rappelez-vous l’inflation sous la République de Weimar*. À ce rythme il nous faudra bien vite un Bac+20 pour juste obtenir un travail alimentaire derrière un ordinateur.
Nous sommes bien formés, merci à l’école de la république. Mais surtout nous sommes tous différents, de fonctionnements complémentaires. Artisan, artiste, politicien, manager, opérateur, ingénieur, professeur, … il y a vraiment de la place pour tout le monde, et un emploi pour chacun. Bien sûr à hauteur de ses aspirations profondes et de ses capacités intrinsèques.
Même si l’économie dit le contraire, notre société prochaine a le besoin de tous les talents. Il s’agit d’optimiser l’efficacité de notre organisation collective. Il y a naturellement ceux portés à soigner [pas forcément votre médecin qui voulait être artiste], celles à faire régner l’ordre avec diplomatie, ceux à éduquer les enfants, celles à bâtir des maisons, ceux à rédiger les lois, celles à diriger, … Hasard ou nécessité les répartitions par profils sont cohérents avec nos besoins.