notre réflexion

Partant du principe qu’une mauvaise question ne peut donner de bonnes réponses, nous essayons de placer notre analyse pour bien comprendre et mieux hiérarchiser les problématiques.
Ce qui place notre attitude à contre courant : nous devons à tous rigueur et honnêteté intellectuelle.
Nos travaux portent également sur l’amélioration de notre société, et sur sa performance à nous rendre collectivement et individuellement plus éduqués, plus libres, plus indépendants, plus sereins.
Un point nous préoccupe : la fusion de l’économie devenue toute puissante et de la politique maintenant assujettie.


En 2000 ans, n’avons-nous pas eu que 2 expériences significatives : capitalisme et communisme, habillés de monarchies, totalitarismes ou autre ? Existe-t-il d’autres modèles possibles ?
Nous pensons que oui, le meilleur est à venir : si nos administrations politiques sont ligotées, sans créativité, sans courage, forcées au rigorisme économique, c’est de peur de nous déplaire, à nous le peuple déjà souverain, aux réactions erratiques, mais toutes puissantes.


Et pourquoi l’économie prévaut-elle sur nos vies ? Qui fait qu’elle est devenue une sorte de personne morale susceptible et incontournable ? Qui l’a imposée à l’humanité ? Et pourquoi pas la sociologie, l’anthropologie, même la médecine, voire le badminton ? Encore nous.


Rappelons-nous que les fonds de pensions américains, par exemple, si violents et tellement prédateurs, sont gérés pour des institutrices Canadiennes ou Texanes qui demandent comme nous un légitime droit à la retraite après leurs longs services.


Pour la croissance, nous devons produire de plus en plus, sans bien sûr distribuer plus d’emplois.
Mais à quoi bon produire plus alors que nous gaspillons tant : nos vies d’abord, mais nos ressources énergétiques et matières premières également, sans compter les dommages collatéraux [stress, maladies, divorces, insécurité, …] ; quelle est la part du gaspillage dans notre PIB ?
Cette économie qui nous emprisonne et nous oppresse, exacerbe les égoïsmes : individuels, institutionnels, corporatistes, nationaux…


Et l’égoïsme est l’une des vraies sources de nos problèmes : MBA, me before all !
Quadrature illustrée par cette métaphore : si c’est toi qui boit, moi je n’aurai pas moins soif ; surtout si de l’eau il n’y en a que pour un.


Ce qui en soit n’est pas réprimandable, mais d’un mauvais calcul car vécu au pied de la lettre.
Le meilleur des égoïsmes, plus efficace, n’est-il pas celui où je pense aux autres ? Ainsi plus ils seront nombreux, et plus ils seront à penser à moi en retour et à agir pour moi.


Dans ce cadre, les forces syndicales représentant si peu aujourd’hui, bloquent tout un pays, en prétextant agir pour tous : ils ne défendent que leurs propres intérêts très minoritaires.
Notre civilisation est pleine de ces contradictions qui bloquent même l’efficacité de l’économie.
Nous avons tous la responsabilité d’une attitude schizophrène, même si légitime : celle du consommateur radin réactionnaire, qui est en même temps salarié manifestant activiste.
Qui fait que chacun de nous et tous avons le pouvoir de vie ou de mort sur nos collègues de l’entreprise en face.


Et les patrons, pas les 2.0, mais ceux du «brick and mortar*» : ce n’est pas une caste homogène non plus.
Ils font front dans les organisations professionnelles, mais ils sont prêts à se battre à mort dans les arrière-cours, sans pitié, sans hésitation, surtout s’ils ne sont pas les fondateurs des entreprises qu’ils dirigent.
Quant au réchauffement climatique, il faudrait limiter la production industrielle et les transports …  donc augmenter le chômage.


Nous réfutons la théorie d’un monde de la rareté : ce n’est pas la rareté qui caractérise notre monde mais sa « finitude », tout y est ressource.


Et la rareté, ne serait ce que par la spéculation, n’est que l’une des modalités de gestion de cette finitude.
Paradoxalement cette gestion entraîne immanquablement le gaspillage.
Nous regrettons le ton péremptoire qu’arborent nos politiciens, et soulignons un travers immense de notre démocratie où ne parle que celui qui a l’habitude des prétoires et tribunes, au moins la facilité de parole, même vide.


Hâtons-nous d’ailleurs de faire s’exprimer le silencieux, il a passé son temps, lui, à observer et comprendre.
Il ne faut pas confondre programme et homme, ni les mettre à la même hauteur : il y a d’abord à choisir une vision, ensuite une méthode, enfin celui ayant la compétence de fédérer et de porter un projet, même s’il n’en a pas l’initiative.


Nous aimerions voir privilégiés les politiciens qui répondent à ces préoccupations.
Mais il faut aussi battre notre coulpe : nous avons de lourdes responsabilités ici, collectives, communes et individuelles.


Il faut penser au vivre ensemble et pour cela apprendre à se connaître, se maîtriser, puis accueillir l’autre, quel qu’il soit : c’est l’ingénierie sociale, la science des relations interpersonnelles.
La famille est un bon exemple, surtout aux abords : nous ne nous connaissons pas tous, ne nous apprécions pas forcément, mais avons le même patrimoine, la même histoire, les mêmes enjeux et intérêts.


Alors traitons-nous en cousins, et non en voisins, surtout pas en étrangers.
Et que chacun trouve sa place dans ce grand tout, sur la base de ses capacités, de ses désirs, de ses talents et non pour et/ou par le salaire, nous sommes complémentaires.
Pour le reste, mettons mieux au travail les machines, et capitalisons sur ce qui est déjà inventé et qui dort dans des tiroirs, aux fins de nous éloigner de la pénibilité.
Naturellement, nous sommes ouverts aux remarques et aux débats avec experts et spécialistes.
Au delà, démocrates, avec tous ceux qui ont un avis, puisse qu’il en est de notre intérêt commun.

*brique et mortier, désigne le schéma économique traditionnel, opposé au click and mortar de l’ère numérique